Comment nous soutenir en tant que particulier ?

Je m’appelle Valentin, et je suis étudiant en double-diplôme entre une école d’ingénieur et HEC Paris. Mon cursus me permettait de prendre une année de césure, et je voulais la consacrer à une expérience longue et dépaysante. En 2017, j’étais déjà parti au Cambodge cinq semaines, pour participer comme bénévole au camp d’été de l’école Happy Chandara. J’avais beaucoup apprécié l’atmosphère et les personnes avec qui j’avais travaillé, mais j’avais trouvé ce format trop court pour pouvoir en profiter pleinement. J’ai donc décidé de retourner au Cambodge pendant cette année de césure, cette fois pendant cinq mois, entre août et décembre 2019. J’ai été affecté à différentes missions au foyer ouvert par Toutes à l’école à Phnom Penh, qui héberge les étudiantes déjà diplômées du baccalauréat et qui fréquentent les universités de la capitale. Outre les affaires courantes du foyer, j’étais chargé de développer la vie en communauté dans le foyer, de faciliter le suivi du parcours des étudiantes et les échanges avec le siège de l’association, ou encore de suivre l’aide financière que l’association reverse aux étudiantes. Avec ces différentes missions, je pouvais travailler quotidiennement avec le personnel du foyer, une équipe mixte française et khmère. Mais j’étais aussi très souvent au contact des étudiantes. J’ai appris à découvrir de plus près leur culture, leur quotidien, ou encore le lien très fort qu’elles entretiennent avec leur famille, mais aussi entre elles après une aventure commune de quinze ans à Happy Chandara et en-dehors. J’ai été impressionné par la joie de vivre à toute épreuve des étudiantes et par leur détermination à réussir. On devient très vite humble devant tant de motivation, de discipline et de bonne volonté, d’autant plus que bien d’entre elles aspirent un jour à rendre à la communauté la chance que Toutes à l’école leur a donnée. Nombreuses sont celles qui souhaitent trouver plus tard un métier au service des autres, de leur culture ou de leurs pays : elles seront enseignantes, médecins, guides touristiques, diplomates et même réalisatrices de cinéma. Je prends encore du plaisir à les suivre dans leurs parcours et à recevoir de leurs nouvelles, même plus d’un an après avoir quitté le Cambodge. On se convainc très vite que toutes ces étudiantes méritent qu’on les aide et qu’on soutienne leur ambition, et je ne peux que recommander à quiconque souhaiterait apporter sa pierre à l’édifice de rejoindre les équipes du foyer, que ce soit pour une courte période ou pour plusieurs mois. C’est une expérience inoubliable, dont on ne revient pas indifférent.